/

Le pâturage et robot : à la portée de tous !

La pâturage et robot : à la portée de tous !

John Shortall 800x533.png

« Absolument ! », répond John Shortall, Dairy Advisor chez DeLaval en Irlande, spécialiste du VMSTM et de la mise à l’herbe. « Les avantages de la mise à l’herbe sont indiscutables : c’est bon pour le bien-être animal et il y a une demande de la société, qui souhaite que les vaches gambadent dans les champs. Autre élément non négligeable : sortir les bêtes permet de réduire les coûts, parce que l’herbage est exploité de manière optimale et qu’il y a moins d’épandage à effectuer. Combiné à un VMSTM V300 et une porte de sélection conçue spécialement à cet effet par DeLaval, cela procure en outre un allègement du travail. Ça aussi, ça aide à abaisser les coûts. »

Mise à l’herbe jour et nuit

En Irlande, on a l’habitude de travailler avec des vêlages saisonniers. Dès que la quantité d’herbe le permet au printemps, les vaches sont mises à l’herbe de jour comme de nuit. « Les exploitations sont aménagées en fonction de cette méthode de travail. Donc le robot de traite est lui aussi intégré dans ce système », explique John. Et l’on sait aujourd’hui par expérience que c’est tout à fait possible. John Shortall conseille aux agriculteurs irlandais qui souhaitent passer à la traite automatisée avec un robot VMSTM V300 serie d’appliquer un système de pâturage selon le principe ABC. C’est un système dans lequel les vaches ont accès à une nouvelle parcelle de pré toutes les huit heures, donc trois fois par jour. «IVous vous assurez ainsi de maintenir l’activité de vos vaches, parce qu’elles veulent aller dans cette autre parcelle. Et elles ne peuvent y accéder qu’en passant par le robot et par la porte de tri. Vous parvenez ainsi à atteindre un nombre de traites suffisant chaque jour.I» John le reconnaît, ette pratique de mise à l’herbe 24h/24 est moins courante en Belgique et aux Pays-Bas, mais il suggère de remplacer l’une des trois périodes de huit heures dans les champs par un passage à l’étable, en donnant du fourrage devant le cornadis. « Là aussi, vous incitez les bêtes à aller au robot en leur donnant de la nourriture fraîche dans l’étable. »

Tout le défi sera de fournir de l’herbe fraîche – et de bonne qualité – en suffisance pendant les nombreuses heures de présence dans les champs. « Nous recommandons d’avoir une herbe d’une hauteur de 8 à 10 centimètres », commente John. « Si l’herbe est trop haute ou disponible en trop grande quantité, les vaches vont rester dans la pâture et ne passeront pas au robot. Et si l’herbe manque, votre production laitière ne sera pas optimale. » Il faut bien souvent procéder par essais et erreurs, selon John, mais il n’y a finalement pas beaucoup de choses qui changent par rapport à une méthode de mise à l’herbe avec traite conventionnelle. «IAvec l’expérience, on parvient de mieux en mieux à fournir de l’herbe de bonne qualité, en quantité idéale. »

Les vaches et le rythme

Le niveau de production laitière est généralement plus bas en Irlande qu’aux PaysBas, entre autres parce que l’alimentation se compose exclusivement d’herbe. Mais, au printemps, il y a un pic de production lors duquel a production moyenne peut atteindre les 30 kg par vache par jour. « Nous partons du principe qu’un VMSTM peut s’occuper de 60 à 70 bêtes, mais il y a des exploitations où la situation est à ce point favorable qu’un robot y trait plus de 70 vaches », explique John. L’emplacement des parcelles de pré dans l’exploitation joue par ailleurs un rôle important dans l’occupation du robot. « Il faut essayer de ne pas trop faire varier les distances tous les jours. Les vaches ont besoin d’avoir un rythme, même pour les kilomètres qu’elles doivent parcourir », glisse John. Et il le répète encore : «ITout qui le souhaite vraiment peut apprendre à combiner pâturage intensif et traite automatisée. »